L’hôtel des années folles
Rouvert au printemps 2018 après d’importants travaux orchestrés par l’architecte et décorateur Pierre-Yves Rochon, l’hôtel Martinez se réinvente avec style. Soirées ginguettes animées, mixologie précise, déjeuner au jardin, table de haute volée, plage emblématique, Le Martinez ne laisse personne insensible.
C’est en 1929 qu’Emmanuel Martinez, homme d’affaires fortuné, ouvre l’hôtel qui deviendra à l’époque l’un des plus grands palaces de la Côte d’Azur. Passées les majestueuses portes de verre, le lobby impressionne par sa taille, sa lumière et l’exceptionnelle blancheur de ses murs. L’espace dégagé de tout mobilier superflu jette sur le visiteur une impression de grandeur. Seul un lustre monumental attire le regard avec ses lamelles immaculées qui ruissellent d’une coupole comme une cascade ensoleillée.
Au fond, le grand escalier graphique, pièce originelle du Martinez, incarne le style Art déco avec ferronneries d’époque, miroirs et dorures. Dans les enfilades de couloirs, on déambule sur une moquette bleu nuit incrustée de palmes en surimpression. Les murs sont recouverts de carrés en similicuir brun et les portes laquées blanches.
Au nombre de 409, les chambres surprennent par leur clarté et leurs tonalités, à dominante bleu pastel ou jaune. La beauté se niche dans les détails, à l’image des poignées de placard en verre soufflé, incrustées de paillettes, fabriquées par une entreprise artisanale sur l’île de Bréhat. Ou du sol en terrazzo blanc. Les salles de bains mélangent marbre et pierres reconstituées, ourlées de mosaïque. Elles séduisent surtout par l’arrondi de la baignoire et de la vasque.
La suite Penthouse du 7e étage, d’une superficie de 1 500 m², dont 500 de terrasse, s’impose comme l’une des plus belles suites de la Riviera et l’une des plus grandes d’Europe. Douze suites prestige agréables et spacieuses avec vue sur mer complètent l’offre d’hébergement du 5 étoiles.
Le Bar de l’hôtel le Martinez Cannes reprend les codes d’une décoration inspirée par l’univers de la navigation avec de riches boiseries, une atmosphère feutrée et la fameuse malle sur mesure contenant un éventail des meilleurs gins du monde.
Quant à l’offre de restauration, elle comporte deux points forts. D’abord, le restaurant gastronomique La Palme d’Or, seule table doublement étoilée de la ville. La carte célèbre les produits locaux à travers une grande cuisine emmenée par le très charismatique Christian Sinicropi.
Puis Le Jardin du Martinez. Un cocktail d’inspiration des années 1930 et du Miami version fifties. Il s’ouvre sur une agréable terrasse peuplée de palmiers, d’oliviers et d’essences méditerranéennes. À la carte, des plats inspirés des traditions culinaires du monde que le chef s’approprie pour les « méditerraniser » à l’image de la fondue-bouillabaisse, fusion de la cuisine provençale et chinoise. Le Martinez c’est l’incarnation d’une certaine idée de la joie de vivre azuréenne.